Le "Turini".
Col mythique du rallye de Monte Carlo où se sont illustrés les meilleurs pilotes, haut lieu de la passion automobile...
Aujourd'hui c'était à notre tour de le gravir au volant de nos Alfa.
Mais pas de Padrino, de FredVR, de Tiger06 ou de Leju07, aujourd'hui c'était une rencontre inter-clubs.
Ce qu'il y a de bien avec ces rencontres, c'est qu'on peut y rencontrer des alfistes passionnés qu'on ne connait pas (encore) et qui partagent la même passion que nous.
Donc à 9h Mme Curve et moi arrivons au lieu de rendez-vous sur un parking de supermarché en bordure de Nice, sur la route de Grenoble. On est donc déjà au début de ce que nous appelons "l'arrière pays" avec ses routes étroites, sinueuses où la moindre ligne droite ne dépasse pas 500 mètres et où les virages sont plus nombreux que les puces sur le dos d'un chien errant.
Si vous êtes fainéant du tourné de volant de l'embrayage et de la boite de vitesse, passez votre chemin, ce territoire n'est pas pour vous! Par contre si vous aimez, alors vous avez des centaines de kilomètres de terrain de jeu!
A notre arrivée, surprise! Il y a déjà beaucoup d'Alfa et Redblood a bien travaillé puisqu'il a réussi à réunir un 9 décembre un plateau impressionnant! Imaginez un peu, 65 participants et au moins une trentaine de voitures, des Alfa à 90%, mais n'oublions pas cette petite Peugeot 104, probablement une groupe N qui semble n'être là que pour nous servir de lièvre et une Lancia Intégrale, autre voiture agaçante sur ce type de route!
Le reste du plateau? Que des Alfa!
Et pas des moindres! Il était prévu une 8C mais pour cause d'indisponibilité de la diva, son propriétaire est venu avec la "voiture de secours", une 4C Spider. D'ailleurs il y en avait plusieurs pour se frotter aux reines de la course de côte, des Bertone toutes préparées pour ce type d'épreuve et pour les départager 2 Giulia QV dont une aux mains de notre ami Chinois que j'ai revu avec plaisir après quelques années.
Pour me faire pleurer un peu il y avait aussi des Stelvio dont un que j'ai suivi pendant un certain temps et qui s'est montré hautement véloce sur un terrain qui n'est pas son terrain favori.
Une magnifique Spider 2600 avec son 6 en ligne dans une traditionnelle livrée rouge voilà pour les plus originales.
Des 147 à la pelle avaient répondu à l'appel, que des GTA!
Le Busso était aussi représenté par des 156 2.5.
Il y avait aussi des 159, des Brera des 939 Spider dont mon S4 , un Duetto courageux qui est monté décapoté et un Soider 916 2.0TS. J'en oublie probablement quelqu'uns!
C'est donc à un bon rythme que nous avons attaqué la montée du col avec des températures à vous congeler un Niçois sur place.
Heureusement la météo était favorable puisque les chutes de neige prévues pour aujourd'hui ont eu la bonne idée de remettre leur projet à demain.
Arrivés en haut nous avons investi le resto qui avait été privatisé pour nous accueillir. 65 personnes à table ça vous remplit une salle! Je ne m'attarderai pas sur le repas et encore moins sur le vin qui m'a vaguement rappelé un liquide de direction assisté d'une vieille DS pour un prix qui m'a rappelé un resto gastronomique que j'ai fait cet été! Ce n'est pas la faute des organisateurs, bien sûr. C'est le seul resto capable de vous accueillir un groupe là-haut donc le choix est plutôt limité...
Cette affaire terminée c'est avec plaisir que nous avons retrouvé nos voitures pour redescendre via un autre col.
Comme les voitures étaient déjà bien sales à cause du sel, plus personne ne faisait attention à préserver sa belle carrosserie et on a assisté à une belle montée en régime du rythme.
J'ai trouvé à jouer avec la soeur jumelle du S4 et nous avons lâché les watts sur plusieurs kilomètres.
Comment vous dire...? Pour ceux qui connaissent le S4 pour l'avoir conduit hé bien c'est bien simple: à fond tout le temps tout au long de la montée, des épingles par dizaines, des virages par centaines et un rythme de changement de rapport toutes les 4 secondes en moyenne. Je me suis régalé à suivre ce Spider JTDM2.4 et arrivé en haut son conducteur était aux anges.
On a quand même réussi à mettre à mal une Mito sauvée par les virages dans lesquels son poids et son agilité lui donnaient un net avantage.
Je ne sais pas ce que les autres ont fait mais vu la joie affichée sur les visages tout le monde s'était bien amusé!
En conclusion, les alfistes sont des débiles qui crament du pneu et bouffent de l'essence, rendent malade leurs passagers et passagères, se régalent du son de leurs moteurs et qui, en plus, prennent du plaisir à le faire!
Des malades, je vous dis, des malades!
A bon, c'est çà qu'on appelle la passion? Ah pardon, je ne savais pas!
Allez, quelques photos de cette belle journée!